Part. Babelio : La malédiction des Médicis. Le prince sans couronne de P Pesnot

Une biographie romancée très réussie !

 Editions Archipoche, Isbn 9782377351930, 370 pages

 

1492. La foudre s’abat sur Florence. Savonarole, le moine fanatique, a vu le glaive de Dieu déchirer le ciel toscan. La ville expie pour les péchés du Magnifique. Lorenzo se meurt. Le premier des Florentins se retourne une dernière fois sur son flamboyant passé.

Maître de la ville-lumière de son époque, il revoit les êtres qui ont peuplé son existence : ses ancêtres qui ont contribué à le hisser au faîte du pouvoir, ses ennemis qu’il a affrontés l’épée à la main, le pape qui a tenté de le faire assassiner, les illustres peintres, sculpteurs, poètes et philosophes, amis et protégés, qui ont fait de Florence un joyau incomparable. Et les femmes, qu’il a aimées avec autant de fureur que de tendresse. Muses et amantes. Les plus humbles comme les plus célèbres. Lucrezia, Simonetta, Bartolomea…

 Le Magnifique ferme les yeux. Pourquoi meurt-il si tôt ? Nul ne pourra effacer la trace du plus grand mécène de tous les temps, l’homme qui a inventé la Renaissance.

 

Merci aux Editions Archipoche et à Babelio pour cet envoi.

Je suis ravie d’avoir eu la chance de découvrir ce livre. Cela a été un très bon moment de lecture, on se laisse emporter par l’histoire de Laurent Le Magnifique, Médicis de son nom.

  • Sa vie est un vrai Roman avec un grand R et il est rare pour une biographie dont on connait la fin de nous tenir en haleine comme cela jusqu’à la dernière page. Le challenge est réussi.
  • Qui dit Médicis dit jeux de pouvoirs avec ses pseudo-alliances et ses alliés de toujours. Tout ceci nous donne un fragile équilibre entre diplomatie (ou quelque chose qui y ressemble), politique, religion, non-dits, secrets de famille et surtout argent : c’est assez passionnant ! Et vivre au temps de Laurent Le Magnifique c’est aussi vivre dangereusement, et Patrick Pesnot le montre bien au travers des crimes et des meurtres mais aussi des règlements de compte sans oublier une justice quelque fois assez inhumaine (pendaison, écartèlement …)
  • A côté de cela, la Renaissance s’installe et nous en met plein les yeux. On croise les plus grands : Leonard de Vinci (qui doit beaucoup à Laurent Le Magnifique d’ailleurs), Benozzo Gozzli et Botticelli. Pour les plus curieux et notre grand plaisir, Patrick Pesnot nous fait la description de quelques grandes œuvres comme la fresque peinte dans la chapelle du pallazo par Benozzo Gozzoli  « Adorazione dei Magi» ou l’ « Annonciation » de Leonard de Vinci et « Le printemps » de Botticelli. Prenez le temps de mettre devant vos yeux ces tableaux (voir ci-dessous dans cet ordre) et laissez-vous guider par l'auteur !
  • Patrick Pesnot a une très grande rigueur dans ses explications de tableaux mais aussi dans la description de Florence et de ses personnages. Certains diront que cela met de la distance entre l’histoire et le lecteur. Pour moi, cette rigueur indispensable me plait et me rassure et ne nuit en aucune manière à l’histoire mais la consolide.
  • Le seul petit bémol : il aurait été judicieux d’avoir un arbre généalogique au début pour nous familiariser avec cette grande famille Médicis

Donc, un livre qui se lit facilement, un livre qui nous apprend énormément de choses sur Laurent le Magnifique mais aussi Florence, ses us et coutumes, ses règles et ses arts. Un livre très complet que j’ai dévoré !

 

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