Diderot, le génie débraillé de Sophie Chauveau

Découverte d’un auteur et d’un Homme !

Editions Folio, Isbn 978-2070437450, 576 pages

Existe aussi aux Editions Télémaque en deux tomes

 

Diderot l’écrivain, le philosophe, l’encyclopédiste nous est ici révélé sous un autre jour. Voici un adolescent, fuyant son père avec la complicité de sa sœur, qui plonge avec délices dans le Quartier latin. Voici un bon vivant, gastronome et séducteur, naviguant d’amour en amour. Surveillé par les censeurs sous le règne de Louis XV, il se passionne pour toutes les causes, entraîne d’Alembert, La Condamine dans l’aventure de l’Encyclopédie. Avant de quitter la France pour la Russie et de rejoindre à Saint-Pétersbourg la cour de la Grande Catherine…

 

Pris au hasard, ce livre m’a littéralement transporté ...

Pris au hasard, ce livre m’a littéralement transporté et j’ai lu cette biographie romancée de Diderot avec beaucoup de plaisir.

  •  Une belle découverte que ce personnage dont oui effectivement j’avais entendu parler comme tout le monde pour son encyclopédie et mais j’avoue ne pas avoir eu l’opportunité d’aller voir plus loin. Denis Diderot, présenté tel quel dans cette biographie, est attachant pour ne pas dire très attachant. L’auteure explique son parcours et sa façon d’être beaucoup par ses relations avec sa famille, le père et à la mère, son frère et ses sœurs, mais aussi avec ses amis (et ils sont nombreux !) et enfin ses amours. C’est un homme qui a faim de vie et se révèle avoir dans ce livre une énergie incroyable et les grandes épreuves tout au long de sa vie le rendent plus fort.
  • Dans ce livre vous aurez le privilège de croiser de grands hommes et femmes du XVIIIè siècle aussi divers les uns que les autres : La Condamine, Rousseau, Voltaire bien sûr, D’Alembert, Catherine de Russie, Malesherbes et peut-être moins connus Melchior Grimm, Jacques-André Naigeon et le baron d’Holbach. Et j’en oublie encore beaucoup ! C’est un vrai privilège de pouvoir côtoyer autant d’imminents personnages dans un seul livre. Cela me donne envie d’aller plus loin et de lire encore d’autres livres sur cette période.
  • Je conçois que le style de Sophie Chauveau est particulier. L’écriture n’est pas forcément évidente au premier abord. Les phrases peuvent être courtes, juxtaposées, on peut trouver une liste de synonymes d’un coup, quelques fois il y a des phrases très longues qui demandent un peu de concentration. Je pense, mais je peux me tromper, que Sophie Chauveau écrit avec ses sentiments. Mais bon, je ne me suis pas arrêtée à cela et j’ai très vite adopté son style.
  • Cette biographie est très riche en détails, en personnages de l’époque, en évènements … Quel est la part de vrai dans tout cela !? Sophie Chauveau le confesse dans sa postface ; elle s’est laissé le droit d’imaginer certaines choses. En effet, devant la rareté des informations surtout sur la première partie de la vie de Diderot, elle a essayé, guidée par quelques indices, de reproduire ce qui lui semblait le plus réaliste. Alors oui il faut effectivement accepter la version de l’auteure qui est une des versions possibles de la vie de Diderot !
  • Autre point fort de cet ouvrage, l’aventure de l’Encyclopédie est présente certes, mais elle n’est pas tout. En effet on a le plaisir de s’attarder sur d’autres œuvres ou réalisations de Denis Diderot (comme les bijoux indiscrets, le neveu de Rameau, Supplément au voyage de Bougainville, …). J’avoue personnellement avoir été particulièrement touchée par la présentation de « la religieuse » ; la raison pour laquelle il l’a écrit et ce qu’il dénonce en même temps. Je me suis lancé dans cette lecture il y a maintenant 2 jours et je suis sûre que sans cette biographie ma lecture n’aurait pas été la même.

 

Quand un auteur aime autant son personnage que Sophie Chauveau « son » Diderot, ben moi…, je suis fan ! Vous l’aurez compris, A LIRE, bien sûr !