Part. CL : Croire au Matin de E Brami, N Châtelet, A Jardin, M Pingeot et A Zeniter

Petit livre Hommage pour un grand Homme

Edition Calmann-Levy, 160 pages, ISBN 9782702163412

 

 

Qu’en est-il de l’enfance, de la transmission, de la parole, de l’espoir, de l’humanité, soixante-dix ans après Auschwitz ? Lorsque l’analyse historique et la politique ont échoué à faire barrage à la barbarie, à vaincre l’obscurantisme, ne reste-t-il pas la création littéraire et des écrivains pour défendre la liberté de penser, de vivre et d’aimer ?

 

Élisabeth Brami, Noëlle Châtelet, Alexandre Jardin, Mazarine Pingeot et Alice Zeniter croisent leurs réflexions avec Charles Palant, rescapé des camps de la mort.

 

 

 

C’est un petit livre à la couverture très reconnaissable qui par son titre interpelle tout de suite. C’est aussi un petit livre qui se lit très vite et bien.

Cinq écrivains acceptent de se prêter au jeu, c’est-à-dire réaliser un court entretien avec Charles Palant, rescapé d’Auschwitz et restituer leur ressenti en quelques pages. Les auteurs sont Elisabeth Brani, Noëlle Châtelet, Alexandre Jardin, Mazarine Pingeot et Alice zeniter.

 

C’est étonnant comment les auteurs réagissent à ces interviews. En effet, chacun après son entretien avec Charles Palant entreprend sa propre remise en cause, essaye de trouver une bonne raison d’exister, autrement dit chacun cherche sa place dans ce monde tout en sachant ce qui s’est passé, chacun à sa manière se demande comment vivre avec l'indescriptible, avec « ça ». Ces interviews agissent finalement comme des miroirs.

 

Ma préférence va aux textes de Mazarine Pingeot et d’Alexandre Jardin.

  • J’ai beaucoup aimé l’incompréhension de Mazarine Pingeot. Elle se révolte, elle dénonce, s’indigne et ne trouve pas les mots assez forts pour dire qu’elle ne comprend pas ! J’ai trouvé ce texte très fort.
  • Alexandre Jardin, c’est un autre registre. Il a un passé lié à cette histoire de la seconde guerre mondiale (voir son livre « Des gens très bien »). Il dénonce ces années-là avec force et prévient Charles Palant que son grand-père était le directeur du cabinet de Laval. Ce qui est incroyable c’est la réponse très sage de Charles Palant que je vous laisse découvrir p128 ! Le texte d’Alexandre Jardin est vivant (!), il pose des questions directes, il est actif dans cet entretien, il n’a pas peur ! Il cherche .. quoi ? … je ne sais pas.

Le seul bémol que j'aurai pour ce livre c'est que ma lecture a été très inégale. Je n’ai pas été sensible à tous les textes de la même façon. En effet certains ne m’ont absolument pas parlé,  j’avoue, ne pas avoir compris où voulait m'emmener les auteurs. Mais ces textes sont aussi très intimistes et je pense que c’est la raison pour laquelle certains ne m'interpellent pas.

 

Petit livre Hommage pour un grand Homme qui nous a quitté en 2016.

 

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