Les oubliés du Dimanche de Valérie Perrin

♥♥ Frais, original et drôle ! Laissez-vous tenter !

Albin Michel, ISBN 9782226317155, 19,50€

 

Justine, vingt et un ans, aime les personnes âgées comme d'autres les contes. Hélène, presque cinq fois son âge, a toujours rêvé d'apprendre à lire. Ces deux femmes se parlent, s'écoutent, se révèlent l'une à l'autre jusqu'au jour où un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite qui abrite leurs confidences et dévoile un terrible secret. Parce qu'on ne sait jamais rien de ceux que l'on connaît.

 

Voilà un livre formidable ! Je vous le dis d’entrée de jeu. Foncez, lisez-le, achetez-le, offrez-le ! Ce livre est frais, original, sympathique, plaisant, délicat, drôle, facile à lire, positif, incisif, décalé ! Justine, personnage principal de ce livre est...

Justine, personnage principal de ce livre est étonnante. Ses réflexions, sa façon de voir les choses et d’analyser ce qui arrive à elle et à sa famille sont certes décalées mais intéressantes. De plus, ce qui la rend également atypique, c’est qu’elle adore son métier d’aide-soignante dans une maison de retraite jusqu’à faire des heures supplémentaires sans être payé mais seulement pour avoir le bonheur d’être avec les pensionnaires. Vous l’aurez compris, c’est une fille généreuse qui a néanmoins bizarrement la tête sur les épaules.

La construction du livre est très originale : nous avons en fait deux histoires parallèles qui n’ont pour ainsi dire pas grand-chose en commun. Elles, et nous le comprenons vite en effet, vont se rejoindre. Il n’y a pas une histoire qui prend le dessus sur l’autre, les deux sont de très belles histoires mêlant pour l’une la deuxième guerre et ses aléas, et l’autre les secrets de familles. On retrouve dans toutes ces histoires l’Amour avec un grand A. L’Amour déçu, l’Amour perdu, l’Amour inavouable, l’Amour secret … et j’en passe.

Loin d’être donneur de leçons, ce livre a également le mérite d’appuyer là où cela fait mal : les pensionnaires des maisons de retraites laissés à l’abandon. Le sujet, vous le verrez, est amené de façon très rigolote mais le message est pour moi très clair …


Et dernière chose, laissez-moi vous donner la citation du début du livre que je trouve fantastique : «Être vieux, c’est être jeune depuis plus longtemps que les autres » Philippe Geluck. Moi, je suis d’accord, pas vous ??