La splendeur des Vaneyck d'Annie Degroote

♥♥♥ Courte mais intense saga familiale de la grande Famille Vaneyck !   de Mandarinette

Édition Pocket, 9782266150347, en occasion

 

Quatrième de couverture : Au XIXe siècle, sous le Second Empire, un vent de folie va bouleverser les Vaneyck, famille de filateurs lillois. Ils ont tout : la fortune, le renom, une honorabilité qu'ils tiennent coûte que coûte à préserver. La parfaite famille bourgeoise. Pourtant, le bel équilibre va être renversé. Les Vaneyck vouent une inimitié ancestrale à leurs lointains cousins, les Maes. Mais lorsqu'un certain Julien Maes tombe amoureux d'Alex Vaneyck la rebelle, lorsque la ravissante Isla outrepasse les convenances pour danser à Saint-Petersbourg, et que Raphaël rentre d'exil, tout s'écroule chez les Vaneyck..

 

Ce livre a été pris totalement au hasard sur les étagères de la bibliothèque. Le petit résumé, j’avoue, m’a tenté car ...

j’aime beaucoup la période de la fin du XIX siècle et l’arrivée de l’ère industrielle. Ce livre retrace l’histoire d’une famille qui a fait fortune dans le textile mais qui va être bousculée en cette fin du XIXème siècle par pas mal d’évènements tels que l’émancipation des femmes, la fin de l’image de la parfaite famille idéale, la résistance des femmes envers les mariages forcés mais aussi l’industrialisation et ses conséquences – vie des ouvriers, syndicalisme, expansion des usines. Ce qui m’a le plus plu dans cette saga (qui reste courte – moins de 400 pages), c’est le tourbillon d’évènements qui s’enchaînent les uns après les autres. Il n’y a pas une minute d’ennui ; de plus l’humour est également le bienvenu – porter un nom ridicule n’a jamais été facile, mais je ne vous en dit pas plus …

Cette saga nous permet aussi d’apprendre un peu sur la révolution industrielle, l’essor des fabriques de textiles, et vous le savez maintenant, apprendre sans m’en rendre compte, j’adore ça ! Sachez que cette révolution trouve ses origines entre autre dans le blocus continental imposé par Napoléon contre le Royaume-Uni pendant son règne. En effet la région du Nord-Pas-de-calais va commencer à produire des biens tel que le textile que les français se procuraient auparavant à l'étranger (L’École nationale supérieure des arts et industries textiles de Roubaix sera créée en 1889).Côté monde ouvrier, l’auteur fait référence aux conditions climatiques difficiles telles que les inondations et les hivers rigoureux mais aussi aux épidémies de choléra. La dernière de 1866 a provoqué le décès de 10 584 personnes dans le seul département du Nord ce qui a posé d’ailleurs des problèmes d’effectif dans les usines de l’époque.

Bon, voilà, un livre que j’ai trouvé passionnant, intéressant, tout en étant léger, facile à lire, avec beaucoup de rebondissements. Un moment de lecture sympathique que je conseille.