La mort s'invite à Pemberley de P. D. James

 ♥♥♥ J’ai trop attendu Jane Austen                                                                   de Mandarinette

Édition Fayard ; 9782213668833 ; 22 €

 

Rien ne semble devoir troubler l’existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maîtresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins ; sa sœur préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là ; et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l’imposante bibliothèque du château. Mais cette félicité se trouve soudain menacée lorsque, à la veille du bal d’automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune sœur d’Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley. Avec eux s’invitent la mort, la suspicion et la résurgence de rancunes anciennes.

 

Il était quasiment sûr que ce roman de P.D. James trouverait ses lecteurs et même plus.

Toutes les personnes déjà enchantées par Jane Austen (et elles sont nombreuses) se sont presque jetées sur ce roman afin de pouvoir retrouver ne serait-ce que pour quelques instants l'ambiance de Pemberley et j'avoue que j'en ai fait partie... J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et l'effort que fait P.D.James pour nous remettre dans le contexte a été pour ma part un peu indigeste et a nécessité 2 lectures. Mais ensuite, la lecture se fait très rapidement et très facilement. Il est évident que P.D.James a fait un réel effort et que le phrasé et le vocabulaire utilisé a demandé sûreent beaucoup de travail de sa part. L'histoire est prenante, je dois dire que je me suis laissé prendre au jeu mais j'ai été un peu déçue d'avoir trouvé le meurtrier très vite. 

 

Oui, mais voilà, je n'ai pas été emballée plus que cela et ce livre ne restera pas, je pense, dans ma mémoire très longtemps. Elizabeth est d'une passivité qui m'a déçue. J'avais dans l'esprit une femme avec plus de caractère que je n'ai pas retrouvée.

 

Je conseille quand même, entre deux livres sérieux pour se détendre!

Deux petits bijoux que j'ai tout de même trouvés dans le livre que je vous livre ici :

  1. ·  " Je n'ai jamais approuvé les agonies qui n'en finissent pas. Dans l'aristocratie, c'est de l'affectation ; dans les classes inférieures, ce n'est que prétexte pour se dérober au travail.[ ...] Les gens devraient prendre la décision de vivre ou de mourir et faire l'un ou l'autre avec le moins de désagrément possible pour autrui."
  2.   " Cela fait plusieurs siècles déjà que nous avons admis que les femmes ont une âme. N'est-il pas grand temps d'admettre qu'elles ont également un cerveau ? "

 Mandarine